Les parrains de VML : Bertrand DELESNE

Bertrand DelesneEn ce début d’année la famille des Parrains et Ambassadeurs de VML s’agrandit. Une rencontre qui va nous faire voyager et découvrir de nombreux rivages au côté du Navigateur Bertrand Delesne.

Bertrand, vous l’avez déjà croisé au fil des nouvelles de votre association. Désormais il fait voyager notre Ami le Lysosome lors de chacune de ses courses en bateau et c’est un bonheur et un honneur pour nous qu’il rejoigne officiellement notre combat et participe à promouvoir nos actions.

Il y a quelques jours, il a quitté son port de Lorient à l’occasion du salon Nautique de Paris, pour inviter quelques enfants de VML à venir découvrir les bateaux. Nos petits pirates ont fort appréciée cette après-midi.

Rencontre avec un navigateur talentueux  … et généreux.

L’INTERVIEW

Bertrand, peux-tu nous raconter ta « rencontre » avec VML et les maladies lysosomales !

C’était en septembre 2011, j’étais sur le départ de la Transat Charente-Maritime/Bahia au Brésil en Transat 650.  Des bateaux de 6,50 mètres, plutôt petit quand il s’agit d’affronter les 7 800 km de l’Atlantique et de passer près d’un mois dans un compartiment de quelques mètres carrés.

Thomas, un ami de Saint Brieuc qui m’aide dans mes projets en m’aidant notamment à rencontrer des gens, est venu me voir. Pour la première fois, il m’a parlé de sa fille Solveig, m’expliquant qu’elle était atteinte d’une maladie rare, la maladie de Niemann-Pick C. Il m’a proposé de la faire voyager symboliquement en embarquant une figurine du  « Lysosome » pour cette transatlantique. J’ai tout de suite était emballé par cette idée de partage et j’ai trouvé une petite place dans mon bateau.

J’ai pris le départ de cette transat dans les conditions minimums. Je n’avais plus de sponsors et personnellement je sortais d’une période difficile. La proposition de Thomas m’a par conséquent beaucoup touché.  J’aime beaucoup la le personnage du Lysosome, il était avec moi et au travers lui je savais qu’il y avait Solveig et tous les enfants malades.

le bateau le plus rapide de la Transat
le bateau le plus rapide de la Transat

Après cette transat, tu as continué à emmener le Lysosome. Est-ce que l’ « embarquer » avec toi apporte un petit plus qui fait qu’on se dépasse aussi pour ces enfants malades.

Oui évidement. Je navigue parce que j’aime ça, le plaisir d’affronter l’océan en solitaire ou en équipe, les sensations, les émotions, l’envie de gagner. Mais ce n’est pas égoïste et ce serait peu de chose si je ne pouvais les partager avec tous ceux qui me soutiennent, ainsi que le plaisir de faire rêver les gens au travers ces aventures. Alors de partager mes voyages avec VML, les malades, les familles, bien sûr que cela me touche et encourage.

J’aime bien une phrase qui dit que tout le monde nous, les navigateurs, regarde car on va là où personne n’ose aller. Avec moi le Lysosome a déjà passé l’équateur, nous sommes allés au Mexique, au Brésil et récemment fait la Québec/Saint-Malo je peux vous assurer qu’il y a pris gout et en redemande!

Bertrand, comment es-tu venu à la voile et devenu skipper !

Les bateaux je les ai découvert auprès de ma famille, tout petit quand j’étais à Saint-Malo. Mon Grand-Père m’amenait souvent les voir. Mes grands-parents m’ont offert mon premier stage de voile sur un « optimiste », puis plus grands j’ai beaucoup navigué avec mon oncle. Tout cela me faisait rêver, et comme j’étais un bon rêveur j’ai réussi à faire d’une passion, mon métier.

J’ai lu que l’aventure du skipper débute vraiment en 2000 et en 2005 tu es Champion de Bretagne. Depuis 12 ans, tu as donc navigué sur beaucoup de bateaux et déjà un beau palmarès. Tu nous en donne quelques grandes 

En effet, j’ai eu l’occasion de prendre le large sur des bateaux très différents, en solitaire ou en équipage avec de grands skippers auprès de qui je continue d’apprendre. C’est en 2006 que je me lance vraiment dans la Classe 650, une vraie école des marins et de la haute technologie. Je termine ma première « Transat 650 – La Rochelle Salvador de Bahia 2007 » en solitaire dans la première moitié du classement. Au-delà du bonheur de finir la Transat, j’étais très heureux d’avoir mené au bout ce premier projet dans sa globalité.

En 2009, j’ai construit mon propre bateau, un prototype et avec lui je finis 2eme de la Transat 650 ayant mené une bonne partie de la course et en remportant la première étape. En 2010, j’ai remporté la transat « Les Sables/Les Acores/Les Sables », en étant le premier skipper en solitaire à passer la barre des 300 Miles (555 km) en 24H sur ce type de bateau.

Et en 2011, j’embarquais le Lysosome pour ma 3eme Transat 650. Ensemble nous avons terminé 3eme, un beau résultat compte tenu des conditions.

En effet et depuis nous te suivons sur chaque nouvelle aventure. Aujourd’hui et demain quels sont tes projets ?

En ce début d’année je fais partie de l’ « équipe Terre » de  Bertrand de Broc qui vient de terminer le Vendée-Globeà la 9ème place, une aventure par procuration mais très intéressante.

Cette année, je vais naviguer sous les couleurs du Teamwork  pour notamment retrouver, la Mini Transat et pour la première fois la Guadeloupe (même parcours que le Rhum !) en visant la première place. Cette saison je suis soutenu par

Mais j’ai aussi remis ma casquette d’entrepreneur car mon vrai challenge, et là où j’aimerai emmener notre ami le Lysosome et VML, c’est sur la Route du Rhum 2014, la Transat Jacques Vabres, Quebec ST Malo et le prochain Vendée-Globe ?.Pour cela, il va falloir trouver un bateau, plus grand que je ne pourrai pas construire moi-même cette fois, et donc c’est tout un projet avec de nouveaux partenaires qui doit se bâtir pour aborder ce défi dans une spirale gagnante, avec des moyens et des énergies.

Et bien je passe le message, si des amis ou partenaires de VML ont envie de s’engager dans ce beau défi, ce sera aussi un moyen de soutenir notre combat en lui donnant de la visibilité. Bertrand, nous te souhaitons « Bon Vent ! » et à très bientôt !

 


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